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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 19:44

la-conspiration-des-miroirs.jpgLa conspiration des miroirs


Giulio Leoni

 

traduit par Nathalie Bauer

 

éditions 10-18

 

Collection Grand détectives

 

2008

 

 

 

Quatrième de couverture :

Août 1300. Dans un marais proche de Florence, un bateau de guerre est échoué sur la rive de l'Arno. À son bord, les marins semblent pétrifiés, saisis par la mort. Dans la cabine du capitaine, trois Sarrasins, à l'évidence empoisonnés. À leurs pieds, un engin mécanique en morceaux, et un parchemin indéchiffrable… En qualité de prieur de la ville, Dante est mandaté sur les lieux de cette scène étrange. Les indices s'accumulent, les pistes se multiplient, plongeant le poète dans des abîmes de perplexité. Que signifie ce motif octogonal qui revient sans cesse, tracé sur des parchemins ? Quelle est cette énigmatique machine qui semble obséder tout ce que l'Italie de la Renaissance compte de savants ? Et pourquoi le nom de l'empereur Frédéric II, dont la rumeur dit qu'il aurait été empoisonné, est-il mêlé à cette affaire ? Ce que Dante ignore, c'est qu'il vient de mettre le doigt dans un engrenage fatal, un complot impliquant les plus grandes figures du pouvoir florentin…

 

Mon avis :

 

L'intérêt de ce livre réside avant tout dans son ambiantation : Dante et la Florence du Moyen-Age. L'intrigue est, quant à elle, trop complexe, trop mystérieuse, trop métaphysique. Bref, j'y ai pas compris grand chose et elle n'a pas vraiment stimulé ma curiosité.

 

Le style a également la lourdeur de l'intrigue. C'est beau, c'est poétique mais c'est un peu trop pesant parfois. Si ce n'avait pas été Dante ou Florence, je n'aurais sans doute pas poussé la lecture jusqu'à la dernière page ! Cela ne m'a pas empéché d'apprécier quelques tournures remarcables dont Leoni fleuri son texte.

 

On aurait dit qu'ils s'étaient donné rendez-vous dans l'attente d'un dernier pèlerin. Or c'était la Mort, la plus indésirable des hôtes, qui les avait rejoint. À moins qu'elle ne les eût précédés, sa face macabre dissimulé sous le visage de l'un d'entre eux, s'apprêtant à prendre la barre de leur vies dans cette tour délabrée comme elle l'avait fait un peu plus tôt sur le navire des trépassés.

 

Fouiller dans les livres d’autrui n’équivalait-il pas à fouiller dans son âme?

 

Mon incompréhension de l'intrigue vient sans doute de mon ignorance. Je n'ai que quelques vagues souvenir datant du collége sur l'histoire de l'Italie moyenageuse. Si ce livre m'a donné envie d'en savoir plus, je regrette qu'il n'ai pas su se mettre à la porté de tous par quelques notes en bas de page ou un petit lexique.

 

 

 


Le coin des coureiux :

 

J'ai du me constituer un petit lexique pour mieux comprendre. Afin de vous éviter cette peine je partage donc le fruit de mon labeaur.

 

Prieur

Dans le roman, on découvre que Dante est prieur de la ville de Florence. Je connaissais ce mot que j'associait à la hierarchie des ordres religieux catholoques. Mais qu'est-ce que tout cela avait à voir avec Dante ? Et pourquoi "les prieurs de Florence" ? 

Et bien voilà, si le terme désigne bien une distinction dans la hiérachie réligieuse, il est aussi utilisé au Moyen Age, dans de nombreuses communes italiennas, notamment à Florence, ville où se déroule l'intrigue. On nommait prieurs les membres du gouvernement de la ville. A Florence Palazzo Vecchio, qui se trouve sur la place de la Seigneurie, était avant nomé Palazzo dei priori.

 

DSC05558.JPG Palazzo Vecchio

 

 

Barigel

Dante se fait seconder dans ses enquetes par le barigel et ses soldats. Mais qu'est-ce donc un barigel ? Je ne sais pas vous, mais moi je n'avais jamais entendu ce nom avant. Ce mot vient du latin médiéval et désigne l'officier préposé au service de police dans de nombreuses communes de l'Italie du Moyen Age. C'est le cas à Florence.

 

Gabelou

Ce mot désigne le douannier qui est charché de la collecte de la gabelle, impôt sur le sel. Aujourd'hui on l'utilise comme sinonyme de douanier.

 

Guelfes et Guibelins

Les guelfes et les guibelins sont deux faction politiques qui s'opposent dans l'italie du trezième et quatorzième sciècle. D'un côté les guelfes soutiennent le pape, de l'autre les gubellins appuyent le pouvoir du Saint-Empire romain germanique.

 

Afin de mieux comprendre, il faudrait aussi en apprendre plus sur l'emprereur Frédéric Ier (Barberousse) ou encore sur le pape Boniface, deux personnages histoiriques importants auquels il est fait plusieurs fois allusion. Fréderic Ier se retrouve même au premier plan de l'intrigue, bien que l'histoire se déroule en 1300 et que l'empereur Frederic soit mort en 1190. Mais là ça demande trop de travail et... j'ai pas envie :p

 

florencemapold1300.jpg

Florence en 1300

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 20:00

cochon porte bonheur

 

Au cochon porte-bonheur


Kim Jong-ryeol

 

illustrations de Kim Suk-kyeong

 

2006

 

traduction de Lim Yeong-hee et Françoise Nagel

 

Picquier jeunesse - 2013

 

 

 

Un étrange magasin s'est installé dans la ville d'Azalée. Une publicité dans les boites aux lettres annonce :

"Azaléens ! La chance vous attend au Cochon porte-bonheur. Venez nombreux et emportez l'article de votre choix sans débourser un sou. Parole de Cochon porte-bonheur !"

 

On a beau raller et dénoncer la probable supercherie, personne ne résiste à la tentation de gagner quelque chose. La convoitise attire bientôt tous les habitants de la ville, mais d'étranges phénomènes semble accompagner l'arrivé du mystérieux Cochon porte-bonheur.

 

 

/!\ avis avec spoiler /!\

 

"Chacun souhaite que la chance lui sourie. Mais la plupart des êtres humains ne savent pas se satisfaire du peu qu'ils ont. Et comme ils en réclament toujours plus, ils la font fuir."

 

Voilà ce que Kim Jong-ryeol dennonce dans cet étrange conte surréaliste ou les gens, poussé par leur avidité se transforment peu à peu en cochons. Cette métamorphone n'est pas sans me rappeler la scène où les parents de Chihiro se transforment en porc dans le film de Miyazaki Le voyage de Chihiro. Je me souviens qu'à l'époque la scène aviat fortement impressioné ma fille. Ici  aussi l'enfant assiste impuissant à la transformation de ses parents.

 

La fin du récit reste ouverte et aucun happy end ne vient rassurer le jeune lecteur. Ce conte sonne comme un avertissement : il ne tient qu'à nous de prendre en main notre vie et éviter de ceder à la tentation et à la convoitise, à nous de préserver ce qui est vraiment important.

 

Un petit livre qui se lit en une heure, pour les jeunes lecteurs peut-être, mais qui plaira sans doute aux grands.

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 09:45

totto-chan.jpgTotto-chan, la petite fille à la fenêtre


窓ぎわのトットちゃん


Testuko Kuroyanagi (黒柳 徹子)


1981


traduit par Olivier Magnani


2006 pour la traduction française

 

 

 

 

Résumé : 

Totto-chan est virée de l'école primaire dès les premiers jours. Après son renvoi, elle intégrera l'école Tomoe dirigée par un pédagogue pas comme les autres : M. Sôsuke Kobayashi. L'école Tomoe est à nulle autre pareille, avec d'anciens wagons pour salles de classe, M. Kobayashi y propose un enseignement alternatif loin du Japon militariste des années 40. Alors que la guerre fait rage, M. Kobayashi préserve l'insouciance de l'enfance dans cette école où Totto-chan, la petite peste, trouve vite sa place et découvre le goût d'apprendre.

 

Mon avis :

Au début de ma lecture j'étais très enthousiaste. Le thème des systèmes d'éducation alternatifs m'intéresse depuis de nombreuses années, l'idée de lire un témoiniage sous forme de roman me plaisait et j'avais entendu dire beaucoup de bien de ce livre.

 

Les premières pages répondaient à mes attentes. L'écriture particulière de Kurayanagi nous plonge dans l'univers d'une petite fille de 6 ans et nous fait voir le monde par ses yeux d'enfant. Les phrases sont courtes, simples. L'émotion passe instantanément. Avec Totto-chan on découvre cette école particulière où la fillette atteri après avoir été écarté de l'enseignement classique. Avec Totto-chan on découvre la pédagogie de M. Kobayashi, le directeur de l'école, mais...

 

Voilà ! Il y a un mais ! Si j'ai trouvé les premiers chapitres très agréables à lire, mon enthousiasme retombait au fur et à mésure que j'avançais dans ma lecture. Ce que je voulais, moi, c'est en apprendre d'aventage sur les méthode éducatives appliquées à Tomoe. Au lieu de cela j'ai eu droit à une succession d'annecdotes insignifiantes sur l'enfance d'une petite fille, fort sympatique cette petite fille, certes, mais sa vie quotidienne n'en est pas moins inantéressante. L'ennui a comencé à l'installer dès la moitié du roman. Puis, à l'ennui est venu se substituer l'agassement. Le style d'écriture faussement enfantin que j'avais trouvé amusant dans les premières pages commençait franchement à me taper sur le système. Chaque chapitre se termine par un paragraphe qui nous dit à quel point M. Kobayashi était un bon pédagogue. Pourquoi? Ne somme-nous pas capable de le comprendre par nous-même en lisant l'exemple qui vient tout juste de nous être donné? Cette répétition d'éloges à fini par me rendre la fin du livre de plus en plus détestable. Non seulement c'est répétitif et cela n'apporte rien de plus au récit, mais surtout cela me donnait le sentiment que l'auteur prends ses lecteurs pour des enfants des 6 ans, incapable de comprendre l'intérêt des méthodes éducatives de M. Kobayashi. Alors je m'interroge : à qui s'adresse ce livre ? A des enfants ou à des adultes ? Quelque soit la réponse, j'ai été franchement déçu par ce livre qui avait pourtant si bien commencé. Il aurait gagné à être réduit de moitié.

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 20:43

Après deux light-novel japonais (Le gardien de l'esprit sacréN°6) c'est au tour de la littérature jeunesse coréenne d'être à l'honneur sur Ma petite Médiathèque.

 

Feline.jpg

Féline

 

Bu Hui-ryeong

 

2006

 

traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel

 

Picquier jeunesse

 

2009 pour la traduction française

 

 

Lire un extrait

 

 

 

 

Ce roman c'est la vie d'un chat de goutière qu'il nous racconte. Il est écrit  à la première personne. Le héros est un jeune chat que sa mère, l'estimant assez grand pour survivre par ses propres moyens, a abbandonné. Apeuré et seul, il doit apprendre à sourvenir seul à ses besoins, chercher de la nouriture et se défendre des gros matous bien plus dangereux que les humains.

Alors qu'il est en quête de nouriture dans un parque, il y rencontre une jeunne fille pas commes les autres. C'est le coup de foudre au premier regard ! Serait-elle ce que, dans le monde des chats, on appelle un homme-chat ?

 

La fille fouilla dans sa poche et en sorti quelques petits anchois séchés qu'elle me tendit. Pour la première fois de ma vie, je mangeai à même la main d'un humain. Elle était douce.
Tout en humectant les anchois de ma salive avant de les saisir entre mes canines, je pris une décision : J'allais l'apprivoiser.

 

Si Minet a le coup de foudre, Minyeong ne semble pas vouloir s'intéresser à lui. Reussira-t-il à la séduire et rester au près d'elle ?

 

 

Dans l'avant propos, l'auteur s'adresse à ses jeunes lecteurs dans ces termes :

 

Le souhait que je voudrais exprimer dans mon roman, c'est que vous appreniez à grandir pour devenir aussi autonomes que les chats. Même si ce n'est pas toujours facile !

 

C'est bien de cela qu'il est question dans ce court roman : le chemin vers l'émancipation que doit entreprendre tout adolescent. Tout comme Minet, à la fois personnage principal du roman et narrateur subjectif, la jeune Minyeong doit apprendre à laisser sa mère lui échapper et commencer à prendre soin d'elle-même. C'est ensemble que le jeune chat et l'adolescente vont parcourir la route qui mène à l'indépendence.

 

Le style de l'auteur est très plaisant. Elle nous offre un texte à la fois facile à lire et subtile. Bien qu'il s'adresse à des jeunes lecteurs j'ai pris un réel plaisir à lire ce roman. Les personnages sont très attachants, tout particulièrement le jeune chat qui jette sur les humains qui l'entourent un regard à la fois tendre et critique. Le fait de montrer les humain à travers les yeux de chat, permet de prendre un certains recul.

 

Quand on aime quelqu'un, c'est normal d'avoir envie de rester près de lui. J'était sûr qu'elle avait de l'affection pour moi. Alors pourquoi avait-elle fait cela? Cela voulait-il dire que chez les humains le coeur et la tête ne fonctionnent pas en harmonie ? Pour quelle raison ?

 

Il arrive parfois que les humains se montrent plus sages que nous, mais pas toujours. Sur deux points, ils sont particulièrements bêtes. Tout d'abord, il sont incapables d'oublier le passé. Ensuite, ils s'inquiètent à l'avance de l'avenir. Du coup, ils ratent le plus important : le présent. Ils ignorent la valeur de ce qu'ils possèdent. Ils désirent toujours ce qu'il ne peuvent pas obtenir. Quelle bêtise !

 

La vie de chat nous est racconté avec beaucoup de détails : la chasse, la littière, la pluie... mais l'auteur sait comment captiver notre attention et ne jamais rendre le récit ennuyeux. Il s'agit du premier roman de l'auteur et je trouve qu'il est particulièrement réussi. J'espère que d'autres de ses romans seront traduit prochainement en français. Comme je l'ai dit plus haut, ce livre s'adresse aux jeunes lecteurs mais il plaira tout autant aux moins jeunes.

 

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 12:31

images.jpg

Tokyo électrique

Nouvelles traduites du japonais par Corinne Quentin

Picquier poche

2006

 

 

 

 

 

Ce livre regroupe cinq nouvelles d'écrivains tokyoïtes, totes se déroulent dans la ville de Tokyo. Le receuil est paru en 2000 simultanément en France (pays pour lequel il a été conçu) aux éditions Autrement et au Japon aux éditions Kinokumiya. En 2006 les éditions Picquier proposent la version de poche (celle que j'ai lu).

 

Quatrième de couverture :

Cinq écrivains japonais de premier plan nous livrent leur vision de Tokyo. Des vison de l'intérieur, où chacun s'approprie le paysage d'une cité aux multiples visages, des dancing de Shinjuku à la douceur des quartiers gagnés sur la mer de la ville basse. La prostituée philippine, la ménagère au poste de police, la femme qui disparaît après avoir brillé dans le coeur des habitués d'un bar comme la brusque flamme d'une allumette, l'homme qui s'est installé une tente au sommet d'une tour et découvre soudain de là-haut les étoiles. Autant d'éclat d'histoires qui, de nuit comme de jour, illuminent la ville de Tokyo et en dessinent la géographie sentimentale.

 

 

Les nouvelles :

Yumeko de Muramatsu Tomomi :

Un groupe d'amis discute dans un bar dans le quartier de Fukugawa...

 

Les fruits de Shinjuku de Morito Ryûji :

Deux étudiants désoeuvrés et drogués trainent dans le quartier de Shinjuku avec une prostitué.

 

Amants pour un an de Hayashi Mariko :

Une jeune femme propose à l'homme avec qui elle vient de passer la nuit d'être sa petite amie pour un an, jusqu'à retour de la fiancé de se dernier, partie étudier à l'étranger.

 

La tente jaune sur le toit de Shiina Makoto :

Fujii rentre du travail et découvre que son immeuble a pris feu. Après avoir récupérer quelques affaires, il cherche un logement de fortune. Ce sera le toit de l'immeuble où il travaille.

 

Une ménagère au poste de police de Fujino Chiya :

Natsumi, mère au foyer, se met à observer les poste de police de quartier après que sa fille lui ai demandé pourquoi il n'y a pas de femme dans les postes de police.

 

 

Mon avis :

 

Tokyo électrique... Ce recueil aurait plutôt du s'intituler Tokyo soporiphique ! C'est du moins ce que j'ai pensé à la lecture de la première nouvelle, Yumeko. Ce n'est pas qu'elle soit désagréable à lire, mais il n'y s'y passe absolument rien. Des hommes, menant une vie pplus paisible les uns que les autres, pimantent leur quotidien en projettant des fentasmes sur une belle femme apparue dans le quartier, et repartie sans laisser de traces. Les digressions sont nombreuses et à plusieurs réprises je me demandait où l'auteur voulait en venir. Soporiphique l'est encore plus la nouvelle de Fujino Chiya - une ménagère au poste de police - qui conclue se recueil de façon assez déplaisante. je n'ai pas du tout aimé cette dernière nouvelles, qui d'ailleurs est aussi la plus longue et la moins intéressante. les personnages y sont attachants mais l'intrigue ne va nulle part et c'est beaucoup trop long.

 

Electrique aurait pu être Les fruits de Shinjuku, mais, là encore, si l'ambiance du quartier est agitée, les personnages eux sont complétement shootés. Ils se trainent plus encore que les autres. Dans la poste face, Corinne quentin nous explique que le but de ce recueil est de montrer le tokyo vu par les écrivains tokyoïtes, vision qui viendrait se confronter à celle que veiculent les nombreux écrivains immigré ou de passage. Et bien, après lecture, j'ai le sentiment que le titre du livre veicule justement l'idée que nous trasmettent ces voyageurs et pas tellement celle que l'on resent à la lecture des nouvelles. En lisant ces nouvelles on ne découvre pas une Tokyo surpeuplée et survolté. Ce sont plutôt des vies de quartiers tranquilles. Un peu comme si de nombreux villages étaient collé les uns aux autres, avec chacun sa spécificité. On ne resent pas de frenésie dans ces récit.

 

 Si la première est la dernière nouvelles sont plutôt ennuyeuses, j'ai beaucoup aimé le texte de Shiina Makoto : La tente jaune sur le toit. L'histoire est amusant et le style vivant et agréable. le style de Hayashi Mariko aussi n'est pas mal. Mais j'ai moins aimé son histoire qui donne une image assez négative des femmes tokyïtes.

 

D'ailleurs, de ce recueil, plus qu'une photographie de la ville de Tokyo, ce que j'ai retenu c'est l'image de la femme que progettent plusieurs nouvelles. J'ai du mal à trouver les mots pour exprimer avec exactitude ce que j'ai resenti en lisant ses nouvelles, mais j'ai eu le sentiment d'une société rétrograde où les femmes, bien quémancipée financièrement, occupent une position sociale que je ne leur envie pas du tout. Position dans laquelle, d'ailleurs, elle se mettent elle-même, à l'instar de l'héroïne de Amants pour un an qui accorde plus d'importance au statut social de son amant qu'à sa moralité douteuse. Globalement, je trouve que ses nouvelle donnent une image assez négative de la femme japonaise.

 

J'ai été un peu déçue en lisant ce livre. Ce n'est pas que je m'attendais à quelque chose d'autre, mais, mise à part la nouvelle de Shiina Makoto, dont j'aimerais lire d'autres textes, je me suis plutôt ennuyée.

 

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 18:26

N°6 T1

Et bien, j'ai mis un an pour passer de l'intention de lire du light-novel à l'action. Et là, paf ! en l'espace d'un mois, 2 ligh- novel chroniqué ! J'en met du temps pour démarrer, mais une fois lancée on ne m'arrête plus ! Hahaha!

 

Avec N°6 on est toujours dans la catégorie light-novel mais on change de registre. Si Le gardien de l'esprit sacré est un roman fantastique à ambiance vieil empire japonisant, ici nous somme dans du SF.

 

 

 

 

 

Résumé :

 

Aster fait partie de l'élite de la cité N°6, son QI exceptionnel lui vaut cette place dans la haute société de la cité. Un soir, alors que la tempête fait rage, un inconnu entre dans la chambre d'Aster. Le jeune garçon est blessé et Aster décide de le soigner et de le cacher alors qu'il s'agit d'un criminel en fuite. Cet acte lui coutera sa place dans la haute société. C'est ainsi que la vie de Aster sera bouleversé le jour de ses 12 ans. Le temps passe et Aster ne cesse de penser au garçon qu'il a sauvé.

Quelques années plus tard, alors qu'Aster est devenu gardien de parc, son chemin croisera à nouveau celui du Rat, le jeune fugitif. Alors qu'Aster se retrouve impliqué dans une histoire de morts suspectes, le Rat vient payer sa dette. La vie du jeune homme changera à un point qu'il n'aurais jamais pu l'imaginer.

 

 n-6-t2.jpg  n-6-t3.jpg

 

 

N°6 est une série en 9 tomes écrite par Atsuko Asano entre 2003 et 2011 et illustré (couvertures) par Toru Kageyama. Les éditions Rochet ont publié entre 2008 et 2009 les 5 premiers tomes dans la collection Jeunesse. La traduction est de Momori Machida et Jean-Charles Vidal. Aurons nous droit à la suite ? Le dernier tome paru en français datant de 2009, j'ai bien peur que la suite ne voit jamais le jour dans nos contrés.

 

 

Mon avis sur les 5 premiers tomes :

 

Tout comme pour Le gardien de l'esprit sacré, je connais ce titre par son adaptation en série animée. La série, m'avais beaucoup plu et j'ai tout de suite eu envie de lire le roman, mais, quand j'ai vu que la traduction s'arrêtait au tome 5 j'y avais renoncé. Pourtant, quand je suis tombé sur le tome 1 pour une bouchée de pain, j'ai pas pu résister, je me suis procuré les 5 volumes disponibles d'occas.

 

Tout d'abord quelques mot sur le style et l'écriture. Le texte est très simple, facile à comprendre et à suivre. Beaucoup de dialogues, des phrases courtes et des scènes très visuelles. Le premier tome m'a même paru un peu trop simplet dans la façon d'écrire. Je trouvait qu'il manquait un peu de sophistication. Mais l'intérêt du scénario nous donne envie de poursuivre la lecture. et je dois dire que j'ai trouvé les tomes suivant plus agréables du point vu littéraires, même si on reste dans une écriture simple.

 

No.6L'intérêt du livre, vous l'aurais compris, ne réside pas dans la qualité du texte, mais plutôt dans son scénario, complexe et intéressant. Nous somme dans une société futuriste ou nombreux des défaut de nos société actuelles ont été poussait à l'extrême. Les personnages sont attachants et donnes envie de les suivre dans leurs péripéties. Aster, le naïf, va devoir se durcir s'il veut pouvoir survivre à Bloc Ouest. Au même temps, sa présence va adoucir le terrible Rat, qui, sous ses allures impitoyables, caches au coeur tendre. On est curieux de voir comment chacun d'entre eux va se transformer, comment va évoluer leur relation entre amour et amitié. Les personnages secondaires sont également attachant, notamment Loueur-de-chien, jeune dresseur des chiens qui a été élevé par une chienne dans une meute de chiens errants. J'aime beaucoup se personnage qui, malgré la dureté due à cette vie de misère, garde un côté enfantin qu'il cherche à réprimer. 

 

Par delà les aventures des personnages, cette série offre également une intéressante critique de notre société. Dans les travers de la cité n°6, on peut y voir l'exagération des travers de nos propres sociétés. N°6 vit dans dans le luxe grâce à l'exploitation des zones périphériques ou les gens vivent dans la plus grande précarité. Comment ne pas y voir un parallèle avec les grand états riches tel que le japon, les Etats-Unis mais aussi la France qui s'enrichissent en exploitant les matières premières et la mains d'oeuvre pas chère de nombreux pays sous-développé où règne la misère.

 

Si l'auteur à tendance parfois à en faire un peu trop, elle nous permet, tout en nous divertissant avec une belle aventure, de réfléchir à notre propre société et ses dérives. La cité n°6, par son système hyper surveillé et sécurisé m'a notamment fait penser à 1984 de George Orwell. Si nous ne somme pas ici dans un livre la même qualité, le regard que Asano porte sur la société n'est pas sans intérêt. Le problème, je l'ai dit, c'est qu'elle en fait trop. On voulant donner à son récit une allure de plus en plus dramatique elle en perd en vraisemblance. Le tome 5 nous offre des scènes d'une grande violence mais le récit en perd  en réalisme et en logique. en cela, la série est fidèle au roman. En la visionnant j'ai éprouvé le même sentiment. Au lieux d'être touché ou troublé par cette envolée de violence et de tragique, je me suis dit que c'était du n'importe quoi et que cela ne tenais plus la route. L'auteure se contredit elle-meme. Difficile de vous expliquer pourquoi sans révéler des éléments clé du récit. Faudra me croire sur parole ou lire le roman pour comprendre ce que je veux dire.

 

                           n-6-t4.jpg  n°6

 

Malheureusement, la traduction française a été stoppé au tome 5 et je ne saurais donc jamais comment l'auteur arrive à se sortir des contradiction qu'elle crée dans ce tome. J'espérais pouvoir lire la suite en anglais, mais pour le moment seuls les 4 premiers tomes ont été traduits dans cette langue. Bien que le texte soit plutôt simple, je suis loin d'avoir le niveau nécessaire pour pouvoir le lire en version originale ! Et je dois avouer que malgré ses défaut, l'histoire est assez prenante pour que j'ai envie de connaître la suite.

 

Chaque tome se termine par une lettre de Atsuko Asano. Précédé que l'on retrouve régulièrement dans la littérature japonaise, notamment dans les manga et que je n'ai jamais vu dans un livre français. C'est intéressant, on fait connaissance avec l'auteure, on découvre comment l'oeuvre à vue le jour, quels étaient ses motivations de ou encore ses difficultés. J'aime bien se côté intimiste qui se crée entre l'auteure et ses lecteurs.

 

N°6 est la seule série de Asano Atsuko traduite en français. Cette série est actuellement adapté en manga par Hinoki Kino, 7 tomes sont déjà paru au Japon. Le manga n'est pas licencié en France.

 

n-6.jpg

 

Vous avez lu cette série ? Laissez-nous vos impressions. 

 


Edit :

 

Jade à partagé, en commentaire, le lien d'une pétition pour réclamer la suite du roman.

L'idée est amusante, même si le ton de la pétition est un tantinet agressif, j'ai signé avec plaisir puisque, après tout, si la suite été publié je la lirais à coup sûr !

Si vous aussi vous avez aimé le roman et voulez voir sortir la fin et/ou le manga signez aussi : c'est par ici

Qui sait, si on est assez nombreux cela pourrait bien marcher :)

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 15:06

le gardien de l'esprit sacré couverture française illustré par Thomas Ehretsmann

 

Pratiquement un an après avoir écrit Light novel (en France) je vais enfin publier une première chroniques sur l'un des rares light-novel publié en France. Il s'ajit de Le gardien de l'esprit sacré écrit par Nahoko Uehashi (上橋 菜穂子). Évidemment la version française n'est pas présenté comme un light-novel, mais tout simplement comme roman jeunesse, publié aux éditions Milan en 2011.

 

Le texte original s'intitule 精霊の守り人 (Seirei no Moribito) et est sorti en 1996. Il est le premier tome de la série 守り人シリーズ  (Moribito shirîzu), Guardian series en anglais, série de 12 romans auquel on peut ajouter un guide et un livre de recettes. Seule le premier, Serei no Moribito, a déjà été traduit en français. On trouve une traduction anglaise des deux premiers romans sous les titres Moribito : Guardian of the Spirit et Moribito II : Guardian of Darkness.

 

seirei-no-moribito.jpg Couverture japonaise

 

Résumé :

 

Balsa, une femme guerrière, spécialiste de la lance courte, travaille comme garde du corps. Un jour, de passage dans la capitale du Nouveau Royaume de Yogo, elle sauve la vie du deuxième prince. Cet acte désintéressé va bouleverser sa vie. Le soir même, la deuxième reine va lui confier la vie du jeune prince qui est possédé par un esprit. Balsa va devoir protéger le prince des assassins du Mikado, mais une autre créature menace la vie du prince...

 

Mon avis :

 

Il y a quelques années j'ai vu l'anime adapté de ce roman. Lire un livre dont on connais déjà l'intrigue peut se révéler ennuyeux. Et pourtant, je me suis facilement laisser entraîner dans l'univers du Gardien de l'esprit sacré, recréant dans mon esprit des images bien différentes de celles que propose l'anime. Nahoko Uehashi sait très bien construire son univers, alternant action et contextualisation de façon a ne jamais ennuyer le lecteur, tout on offrant une vision claire et construite du monde dans lequel évoluent les personnages.

 

L'aventure mêle fantastique et combat, le tout dans un univers directement inspiré de la Chine et du Japon ancien. Les personnages sont intéressants et attachants.

 

En introduction je disait que le roman s'intègre dans une série, cependant, l'histoire a un début et une fin, il peut donc se suffire à lui-même. Ceci dit, j'ai aimé Balsa, le personnage principal, la femme guerrière, et j'aimerais la retrouver dans de nouvelles aventures, en apprendre plus sur elle. Je crois bien que je me laisserais prochainement tenter par l'édition anglaise du deuxième tome.

 

Quant à la qualité du livre, il est écrit de façon simple et fluide. Il se lit très facilement. Quant à la traduction, une seule maladresse m'a vraiment fait tiquer : 

- ... et enfin, un point vital très important pour toi, spécifique aux hommes de sexe masculin. [...] p.86

Heu... les homme de sexe féminin, moi je connais pas !

 

Le Gardian de l'esprit sacré est un light-novel, le propre de ce genre littéraire est de proposer des textes écrit dans un style simple, privilégiant les phrases courtes et les dialogues, critères que l'on retrouve dans notre roman jeunesse. Ceci dit, les édition Milan le classent dans leur roman pour les 7-11 ans. Si moi j'ai trouvé la lecture très rapide et facile, j'ai bien peur qu'un enfant de 7 ans n'y comprenne pas grand chose. J'aurais plutôt dis à partir de 10 ans.

 

Que l'on soit jeune ou pas, ce livre fera passer un bon moment à tous ceux qui aiment les histoires fantastiques et les ambiances extrême-orient. Pour moi, il a été un excellant compagnon de voyage donnant de jolies couleurs aux trajets "maison-travail".

 

      site officiel

 

 

Le royaume de Shin-Yogo : 

 

Le royaume de Shin-Yogo s'inspire de la Chine et du Japon anciens. A sa tête se trouve le Mikado : l'empereur, considéré comme une divinité sur terre. Tel était le cas de l'empereur japonais (aussi appelé Mikado), mais aussi de l'empereur chinois.

 

Les mikado du royaume de Shin-Yogo étaient considérés comme étant d'ascendance divine et avaient trois épouses. La première à donner un héritier mâle au Mikado devenait ipso facto la première épouse. La suivante à mettre au monde un garçon était la deuxième épouse et la dernière la troisième épouse. p.14

 

A côté de l'empereur, on trouve le Seidôshi, "Grand Maître de la Voie des Astres" qui est celui qui tire véritablement les ficelles et dirige la politique du royaume. Il dirige le palais des étoile où les "liseurs d'étoiles" sont capables de prédire l'avenir. Son influence sur le Mikado est très grande.

 

Seidôshi, "Grand Maître de la Voie des Astres", était le titre officiel du supérieur des liseurs d'étoiles. Il n'y en avait qu'un et aucune autre personne dans tout le royaume n'inspirait autant de respect, hormis le Mikado et son entourage immédiat, bien entendu. Et encore. Celui qui portait ce titre était considéré comme le plus sage parmi les sages du pays, et jouissait d'un tel pouvoir qu'il pouvait influences jusqu'aux volontés du souverain. p 36

 

Si les "liseurs d'étoiles" ont pu me faire penser aux maîtres du Yin et Yang (onmyôji) du Japon antique, j'ignore si leur influence sur la politique était comparable à celle du Seidôshi du Nouveau Royaume de Yogo.

 

Shin-Yogo, une péninsule au nord de Yogo.

 

Le Nouveau Royaume de Yogo a pour territoire la vaste péninsule de Nayolo, prolongée au nord par la chaîne des Monts des Brumes bleues, et entourée au sud, à l'est et à l'ouest par l'Océan. p.36

 

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source : site officiel

      Il y a deux cent ans, le puissant royaume de Yogo était en proie à une "lutte sanglante" entre les princes héritiers. Le troisième prince, Yogo Togugaru, abdiqua de son titre de prince et se retira. Kaïnan Nanaï, liseur d'étoile, se présenta à lui affirmant qu'une prophétie lui avait révélé que le destin du prince était de fonder un nouveau royaume dans une péninsule au nord. (pp.36-42)

 

La péninsule de Nayolo m'a tout d'abord fait penser à la Corée. Tout d'abord parce que c'est une péninsule et qu'elle est protégé au nord par une chaîne montagneuse, puis parce que de longue date, le Japon a cherché (et parfois réussi) à soumettre la Corée. Cependant la Corée est situé à l'est du Japon et non au nord.

 

Par ailleurs le peuple autochtone, les Yakoo, me fait penser aux Aïnous qui peuplent le nord du Japon et notamment l'île d'Hokkaidô.

 

Avant la fondation du Nouveau Royaume de Yogo, cette terre était habitée par un peuple nommé Yakoo, au menton carré et à la peau sombre. Les Yakoo vivaient dans de petits hameaux disséminés dans les plaines aux climat doux de la péninsule. Ils étaient des cultivateurs et des chasseurs. (pp.36-37)

 

Ceci dit, le climat doux de Nayolo ne correspond pas vraiment avec celui d'Hokkaidô, réputée pour ses hivers rigoureux.

 

Pourtant les nombreuses réflexions à propos des Yakoo, me font penser à la situation du peuple Aïnou au Japon. Tanda, aprenti chaman et ami de Balsa, se questionne à de nombreuses reprise au sujet de l'intégration des Yakoo dans la société Yogo dominante (et colonisatrice).

 

Et puis tu dis "un autre Yakoo", mais de nos jours, les Yakoo, comme les autres peuples, sont très largement métissés, comme moi. (p.115)

Le village de Yoshiro où Tanda allait bientôt arriver était un petit bourg en amont de la rivière de l'Arc bleu. [...] Les habitants étaient dans leur majorité des métis de Yakoo et de Yogo, et vivaient dans des huttes de boue séchée en forma de bol renversés, l'architecture traditionnelle des Yakoo. En revanche, ils avaient depuis longtemps adopté les vêtements des paysans yogo [...]Ils parlaient exclusivement yogo[...]. (p 142)

Son visage n'avait rien d'une Yakoo. Si elle partait vivre en ville un jour, personne ne pourrait deviner qu'elle avait du sang yakoo.

"Voilà comment les choses évoluent, pensa Tanda. Les Yakoo vont-ils totalement disparaître de la surface de la Terre?" (p.144)

Décidément, les Yakoo étaient en train de perdre les savoirs que leurs anciens s'étaient transmis durant des siècles. Pour Tanda ce n'était pas une découverte, mais en avoir la confirmation de façon si franche le rendait triste. (p.147)

 

Ces réflexions sur la disparition des tradition du peuple aborigène, ne peut que faire penser à l'acculturation, voir l'assimilation du peuple Aïnou au Japon. Au fils des métissages avec le peuple nippon, les Aïnou ont vu leur culture s'effacer et ce n'est que très récemment que les autorité japonaises ont pris à coeur de protéger la culture et les tradition de ce peuple autochtone. Je me demande si les réflexion que Nahoko Uehashi prête à Tanda sur l'acculturation des Yakoo ne sont pas là pour faire réfléchir les lecteurs nippons sur le sort des minorité culturelles de leur propre pays. Et d'une façon générale de nous faire tous réfléchir sur les processus d'acculturation et de sauvegarde des différences culturelles au sain d'un pays.

 

Quand aux traditions Yakoo, je serait bien incapable de dire si elles ont, de près ou de loin, quelque chose à voir avec les croyances Aïnou.

 

De même, si la civilisation Yogo rappelle énormément le Japon de Heian, l'auteur crée un univers à part. Le royaume de Shin-Yogo a sa propre histoire, ses croyances, sa culture... Nahoko Uehashi a su créer un univers convaincant dans lequel s'intègre parfaitement cette aventure de "Balsa à la courte lance".

 

 

L'anime :

 

Le gardien de l'esprit sacré a été adapté en anime en 2007 par les studios Production I.G. Série télévisé de 26 épisodes de 25 minutes. 

Réalisation : Kamiyama Kenji

Chara design : Asou Gatou

Musique : Kawai Kenji

 

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site officiel

 

Je garde un très bon souvenir de cet anime qui m'avait séduit autant par son scénario que par la réalisation. Mais je l'ai vu il y a trop longtemps pour pouvoir en dire plus. Le livre m'a donné envie de la revoir. En attendant de pouvoir lire ici un avis construit sur la série, je vous invite à lire ce qu'en pense a-yin.

 

 

Le coin des curieux :

 

Hein ?! Encore des choses à dire ?! Ben oui, une fois que je suis lancée, on me retiens plus XD

Bon ,allez, je vais faire court.

 

Serei no moribito a aussi connu une adaptation en manga par Kamui Fujiwara en 2008, pré-publié dans Shounen Gangan. La série fait 3 volumes, elle n'est pas licencié en France. 

 

Nahoko Uehashi est aussi l'auteur de La charmeuse de bêtes, autre light-novel publié en français par les éditions Milan.

 

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 11:53

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C'est sur le chemin de fer que j'ai savouré Par chemin de terre de Guillaume Miot, carnet de voyage retraçant le périple de Gaya  à vélo à travers le monde.

 

Je pars plein d'utopie. Je parsavec l'envie de confronter mes rêves à la réalité du monde tel qu'il est. Finis les filtres des lectures, des écrans, et des hauts parleurs ! A moi la liberté, à moi le monde !

 

Parti de la Baie de la Somme, Guillaume, alias Gaya, traverse d'abord l'Afrique, puis l'Inde et l'Asie du Sud-Est, l'Australie et la Nouvelle-Zélande avant de débarquer en Amérique du Sud et revenir chez lui en faisant un détour par l'Irlande et l'Ecosse. Un périple de  de plus de 46.000 km parcouru à vélo. Le but de son "éco-cyclette" n'étant pas seulement le voyage (le plus écologique possible) mais aussi d'aller à la rencontre de divers projets écologiques.

 

[...]"éco-cyclette" ! Le mariage de l'écologie et de la bicyclette ! J'avais ouvert un dictionnaire pour lire la définition exacte du préfixe "éco" : "du grec oïkos qui signifie maison, habitait". C'était exactement ça : l'écocyclette, ma maison à deux roues. Une maison écologique. Une vrai "auto-mobile !" Avec la trace des pneus sur la terre comme seule empreinte... Une calligraphie dessinant une histoire sur le parchemin de Terre...

[...]

Demain, je quitterais la France. Et plus que ça ! Je ne fuis rien, je vais vers... J'abandonne seulement deux courses : celle à l'argent, et celle au temps. Je déserte le rang de ces luttes. Elles ne me parlent pas. Existe-t-il autre chose que la compétition permanente dans laquelle on vit, dès le plus jeune âge, dans nos sociétés occidentales ? Existe-t-il à travers le monde des modes de vie basés sur l'entente, la compréhension et la coopération ? Est-ce trop utopique d'y rêver ? Ma petite expérience  de vie m'a pourtant prouvé que des choses existent, en France et ailleurs. Je ne doute pas qu'aux quatre coins du monde, des femmes et des hommes développent des initiatives positives, créatives, humanistes et écologiques pour s'épanouir, individuellement et collectivement. C'est vers ces gens que je souhaite aller, et donner la parole aux sages, qui refusent la fatalité en plantant des petites graines d'espoir, aux quatre coins du monde. "Un arbre qui tombe peut faire beaucoup de bruit, une forêt en germination n'en fait aucun" disait Gandhi. Modestement mais sûrement, c'est cette forêt en germination que je veux prendre le temps d'écouter, pour mieux en relayer la musique grâce à notre petite association. Pour mettre en lumière les jeunes pousse de l'ombre. Pour les encourager dans leur croissance et former un poumon vert par-delà les frontières...

 

Dans ce livre, Guillaume Miot nous raconte ce long voyage de plus de 5 ans et nous livre ses impressions sur les divers pays traversé, le tout en seulement 212 pages, écrite dans un style très agréable, riche en jeu de mots et références, vivant et bien rythmé.

 

Je ne suis pas une lectrice de carnets de voyages. Non pas que cela ne m'intéresse pas, mais, chacune de mes précédentes tentatives ce soldait par un échec, l'ennui venant me cueillir des le premier chapitre, voir les premières pages. Quand mon voisin est venu me présenter ce livre, c'est avec quelques réticences que j'ai accepte de le lire. Pourtant, dès les premières pages, tous mes doutes se sont évanouis. Je me suis plongé dans se livre sans retenue, accompagnant ainsi mes trajet quotidiens (4 heures de trasports en commun, ça laisse du temps pour lire) des voyages au combien plus exotiques et passionnants de Guillaume.

 

Si ce livre ne m'a rien appris de nouveaux, il m'a beaucoup fait réfléchir. Au fil des observation auquelles se livre l'auteur, je revenais sur mes propres idées, argumentant pour moi-même tel ou tel point. Bien que je partage l'opinion de l'auteur, le livre est propice à la réflexion. Et j'ai souvent fait des pauses pour réfléchir sur l'écologie, la condition humaine, les modes de vies, etc...

 

Étrangement, j'étais submergé par de très fortes émotions alors que le texte n'est pas particulièrement émouvant. En parcourant les chemins aux côté de Gaya, j'avais le sentiment de me trouver moi-même à des milliers de Km de ma propre route. Ce constat n'étant pas accompagné de regrets, mais plutôt de nostalgie. Nostalgie non pas d'un lieu, puisque je ne connais pas la plus part des pays traversé par l'auteur, mais d'un mode de pensée, voir même d'un mode de vie plus en accord, peut-être, avec ma nature profonde. C'est sans doute pour cela que ce livre m'a autant touché. Je n'avais pas le sentiment de lire les aventures lointaines d'un inconnu, mais d'écouter un vieil ami me raconter son voyage après une longue absence. Une lecture qui invite au dialogue (intérieur) avec l'auteur. Car, si je partage les grandes lignes de sa pensée, il y a biens de points sur lesquelles nous vues divergent, plus sur la forme que sur le fond.

 

Drôle de hasard, c'est après la traversée amazonienne, tout comme Hilomi, compagne de voyage de Guillaume, que j'ai commencé à me lasser du voyage.

 

A noter que le livre est entièrement fait main, ce qui fait de chaque volume un objet unique. La totalité des bénéfices de vente sont reversé à l'association Terre de Rêve pour la réalisation de projets écologiques. Si vous aimé les voyages et la nature, je vous conseille vivement ce beau livre auquel je ne ferais qu'un reproche : j'aurais aimé trouver en annexe les références des différents centres/associations et autres projets écologiques cités tous au long du livre.

 

Le texte est également disponible en ligne, gratuitement.

 

Pour en savoir plus : Par chemin de terre

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 11:32

le-garcon-qui-voulait-devenir-un-etre-humain-T1.jpg le garçon qui voulait devenir un être humain T2 le garçon qui voulait devenir un être humain T3

Titre VO : Videre mod nord

Auteur : Jørn Riel

éditions Gaïa (2002 pour la traduction française)

Traduction de Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet

1980

 

Livre 1 : Le Naufrage

Livre 2 : Leiv, Narua et Apuluk

Livre 3 : ... et Solvi

 

 

Résumé :

 

Nous somme vers l'an mi et Leiv, un jeune viking islandais rêve de venger son père, tué par Thorstein. Afin d'assouvir sa vengeance, Leiv se glisse discrètement sur le bateau de Thorstein qui part s'installer au Groenland. Ce n'est qu'en pleine mer qu'il est découvert. Trop tard pour faire demi tour. Fatigué par le cycle sans fin des vengeances et attendri par le jeune âge du garçon, Thorstein lui propose une trêve. Leiv devra attendre d'avoir les bras aussi long que ceux de son adversaire avant de pouvoir le défier. En attendant ce jour, Thorstein prendra soin du garçon.

Mais avant que le bateau n'ai pu atteindre les côte du Groenland et la nouvelle colonie, le convoi est pris dans une tempête et Leiv fait naufrage. C'est Apuluk et Narua, deux jeunes inuit, qui le retrouveront encore en vie échoué sur une plage. Les deux enfants décident de l'adopter et c'est ainsi que de nouvelles aventures commenceront pour le jeune Leiv, loin de sa terre natale. Aventures qui feront de lui un "être humain".

 

 

Ce que j'en pense :

 

Riel nous entraîne dans un joli conte épique où Leiv et ses deux amis inuit, Narua et Apuluk, auront à vivre de nombreuses aventures et verrons plusieurs fois leur vie menacée. Ensemble ils affronterons les danger de la vie sur cette terre de neige et de glace, la chasse, les voyages, mais aussi les dangereux viking et les pirates anglais. Ensemble ils vont grandir, mûrir et devenir des adultes. Dans cette quête initiatique, Leiv devra choisir son chemin, et il prendra celui des "êtres humains".

 

Alors que la bibliothèque mettait en avant la littérature nordique, mon regard est tombé sur ce roman au département jeunesse. Le titre m'a immédiatement fait penser au film l'enfant qui voulait être un ours dont je vous ai parlé récemment. Et je ne me suis pas trompée puisque, ici aussi, il est question de inuits. Mais, si le titre me rappelle le film, qui s'inspire des légendes inuites, l'histoire elle, n'a rien à voir.

 

Ce n'est pas seulement à cause de la ressemblance avec le film, que ce titre à attiré mon attention. Vouloir devenir un être humain est assez étrange, non ? Ne le somme-nous pas déjà ? Voilà une question qui, à elle seule, me donnait envie de lire ce roman. Peut-être savez-vous déjà ce que ce titre sous-entend. Si ce n'est pas le cas, je ne vous en dirais rien ! Histoire de vous donner envie de lire cette trilogie qui vaut bien le détour.

 

Bien qu'à la bibliothèque le livre était présenté comme un roman jeunesse, il plaira aux jeunes et moins jeunes, pour peu qu'on aime les voyages initiatiques et la découverte d'autres cultures. Écrit dans le style de récit traditionnel des légendes du nord, l'histoire se divise en 3 livres, et chaque chapitre est introduit par un petit paragraphe qui nous annonce ce qui vas se passe.

 

La Tempête

... où Leiv fait preuve d'un certain manque d'expérience, mais se sort malgré tout d'un mauvais pas grâce à Narua...

 

Il y a beaucoup d'aventure, mais ce que j'ai, peut-être, préféré c'est découvrir la vie chez les inuit. L'auteur en donne, une vision trop positive, quelque peu idéalisé, mais à l'entendre nous raconter, on aurait bien envie d'aller vivre avec eux.

 

Les enfants n'avaient aucune notion du temps. Ils dormaient quand ils étaient fatigués, jouaient souvent dehors en pleine nuit, mangeaient quand ils avaient faim, et travaillaient quand ils en avaient envie. C'était peut-être pour cette raison que les enfants inuit grandissaient et devenait des être humains joyeux et heureux de vivre. 

[...]

"Chez nous on ne réveille jamais quelqu'un qui dort" [...] "parce que [...] quand nous dormons, nous mourrons un petit peu. Quand tu dors, ton âme part en voyage, et si on réveille ton corps au mauvais moment, il n'est pas sûr que ton âme puisse retrouver son chemin"

 

Aller chez les inuit oui, sauf peut-être pour le froid... et la nourriture !

 

On les invita à manger autant qu'il le pouvait de nombreux mets délicieux qu'on leur avait préparé.

Et il y avait là de quoi remplir l'estomac ! Il y avait de la viande de renne séchée, de la viande de phoque dans de nombreuses préparations, fraîche, pourrie, bouillie ou séchée. Il y avait des petits poissons que l'on nomme capelans, des guillemots bouillis, du saumon, des mergules confit, des myrtilles marinées dans l'huile de poisson et le contenu d'un estomac de renne.

 

Un vrai repas de fête ! Vous reprendrez bien un peu de phoque pourri ?

 

Ok, les repas de fête ne font pas vraiment saliver, mais le bouquin, enfin, les 3 sont succulent et je vous les recommande chaudement.

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 17:16

Les-enfants-d-Icare.jpg

 

 

 

 

 

 

Chidhood's end

 

Arthur C. Clarke

 

1954

 

Traduction de Michel Deutsch

 

Éditions J'ai lu, 1978

 


 

C'est après avoir lu cet article que j'ai eu envie de lire ce roman de Science-Fiction. Bien que l'article disait que le style n'est pas excellent l'histoire me semblait intéressante et j'ai voulu en savoir plus.

 

Ah! au fait, pour ceux qui auraient cliqué sur le lien, il s'agit d'un article en italien (beaucoup trop long pour que je vous le traduise, désolé).

 

Alors, ce bouquin, ça parle de quoi ? 

 

Les hommes sont sur le point d'envoyer leur première fusée sur la lune. Mais, avant que celle-ci n'ai pu prendre son envole, une ombre obscurci le ciel des plus grandes villes du monde. D'immenses astronefs planent sur touts les principaux centres urbains. Vous pensez tout de suite à Independence Day ? Oui, c'est un peu près ça à la différence aucune attaque ne va émaner de ses puissant vaisseaux. Ils restent là, immobiles, imposant, intouchables et silencieux. Ce n'est qu'après plusieurs mois que les habitants de ces nefs vont se manifester. Ils donnerons des instructions sur la direction que doivent prendre les politiques humaines. Conscients de leur immense infériorité technologique, les hommes n'aurons d'autre choix que d'obéir. C'est d'en haut de leurs nefs, passant par l'intermédiaire du secrétaire général des nations unies que les Suzerains vont donner leur ordres, sans se montrer, et conduire l'humanité vers une ère de paix bien malgré elle. Quel est donc le but de ses extraterrestres ? Pourquoi interviennent-il dans la politique humaine? qu'ont-il a cacher ? C'est sur plus d'un siècle que l'on va suivre l'évolution de l'humanité au contacte des Suzerains.

 

Au début j'ai trouvé que Tapiroulant (auteur de l'article suscité) était dur avec Arthur C. Clarke. Il n'écris pas si mal, me disais-je. J'avais même noté quelques phrases amusantes... Oui, c'était au début du roman. L'histoire est intéressante, on a vraiment envie de savoir se qui va se passer. Mais le style est lourd, surtout lors des longs intermèdes explicatifs où Clarke nous donne d'amples détails sur la nouvelle société qui se développe sur terre. Non seulement j'ai trouvé ces passages assommants mais aussi absolument intéressants. Cela n'apporte pas grand chose à l'ensemble du récit.

 

Autre reproche que je ferais à ce roman, c'est la façon décousue dont avance le récit. Bien sûr, l'histoire se déroulant sur plus de cents ans, les personnages sur lequel on se focalise changent, mais on va parler d'un homme et de son projet à un moment puis, plus rien on parle de toute à fait autre chose pendants plusieurs chapitres, pour revenir sur lui plus tard, c'est un peu déstabilisant. Car on a envie de le suivre encore un peu et on n'arrive pas à s'intéresser aux nouveaux personnages, on n'accroche pas aux nouveau événements parce qu'on reste sur notre faim concernant les événements précédents.

 

Malgré ses défaut littéraire, ce livre renferme quelques idées intéressantes. Toutefois j'ai été déçue par l'aspect physique des Suzerains. On en fait tout un mystère et quand enfin on les découvre, ben j'ai pas trouvé ça très marrant comme hypothèse. Enfin... ce n'est qu'un détail. Des bonnes idées oui, cependant, j'avoue, je me suis forcée à le terminer, tentée que j'ai été plusieurs fois d'abandonner.

 

Là où je m'interroge, c'est sur la traduction du titre. Oui, encore la traduction ! Que voulez-vous, c'est un sujet qui m'intéresse tout particulièrement. Je disais donc, la traduction du titre en français me laisse perplexe. Le titre n'ai plus rien à voir avec la version originale (Childhood's end) et surtout j'ai du mal à voir ce que titre  a à voir avec l'ensemble de l'histoire. Les enfants d'Icare... Qu'est-ce qu'Icare vient faire là-dedans, je me le demande.

 

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