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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 15:20

Ce manga m'a été conseillé suite à mon article  Quand l'anime nous parle d'histoire (1). Dans ce premier volet, en effet, je m'intéressais à la période du Bakumatsu et de la Restauration Meiji. A cette époque le Japon en fini avec le système féodal basé sur le pouvoir du Shôgun et des Daimyo, et se modernise.

 

loup_hinata_01.jpg loup_hinata_02.jpg loup_hinata_03.jpg

 

C'est justement à la période Bakumatsu que se déroule le récit du manga Le loup de Hinata. Ce manga racconte le genèse du  Shinsengumi, milice en charge de la protection de Kyoto et qui prit part activement au conflit qui opposa les partisans de l'Empreur aux partisans du Shôgun lors de la guerre civile qui divise l'élite du pays à la fin du XIX siècle. Dans Le loup de Hinata, il est pas encore question du Shinsengumi, mais on y découvre comment le capitaine et le vice capitaine de ce dernier en sont venu à diriger cette célèbre milice.

 

loup_hinata_04.jpg  loup_hinata_05.jpg

 

Le récit commence à l'an 3 de l'ère Bunkyû (1863), les samouraï du Rôshigumi se rendent à Kyoto où le Shôgun a été appelé par l'empreur. Leur mission est d'assurer la protection du Shôgun durant son séjour dans la capitale impériale. S'en suivent de nombreuses intrigues politiques, alliances et conflits internes. Kondo et Hijikata, tous deux d'origine paysanne, voient en cette période trouble une opportunité pour devenir des hommes importants. Quand le Shôgun quite Kyoto pour retourner à Edo, ces derniers, avec d'autres rônin, décident de rester sur Kyoto. Leur milice, le Seishû Rôshi gumi, sera dirigé par Serizawa et Kondo. Seulement la vision de ce que doit être un samouraï et la façon de diriger la milice des deux hommes diverge de plus en plus. Serizawa devient à obstacle aux ambitions de Kondo et Hijikata, qui ont une vision très idéaliste du samouraï.

 

 numerisation0001.jpg

 

À ceux qui cherchent des manga d'action, avaec de vaillant samouraï brandissant leur katana dans des combat sanglants.... je déconseille ce titre. Ce n'est pas que le sang ne coule pas, mais on voit plus souvant les "vaillants samouraïs" boire et courrir la gueuse que combattre. Il y a bien plus d'alcool que de sang, plus d'intrigues politiques que d'action. Et là, se pose le deuxième problème, comment suivre les enjeux de se qui se joue quand on ne connais pas l'histoire du Japon et plus particulièrement les évennements qui s'y deroulent au XIX siècle ? Et bien, moi qui ai un peu étudié la période, j'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver. On rencontre une profusion de personnages historiques dont je me souvenais vaguement du nom, mais de là à tous comprendre... Après, on peut aussi le lire comme s'il s'agissait d'une pure fiction, sans s'intéresser au côté historique. Mais là, le manga risque de se revéler un peu ennuyeux par son manque d'action.

 

Quelques mots sur la forme : le dessins m'a tout de suite fait penser à un shôjo. La profusion de beaux gosses et les traits efféminé de Hijikata, les décors à peine esquissé, les gros plan sur les personnages sont autant de caractérisqtique que l'on retrouve traditionnelement dans le dessin shôjo et contrastent avec l'envirennement purement masculin et viril des samouraïs, ainsi qu'avec l'intrigue politique. Si bien qu'on ne sait pas trop coment on doit prendre ce récit : sérieusement ou à la légère.

 

le-loup-de-hinata-detail.jpg

 

Pour revenir sur le dessin, je l'ai trouvé plutôt joli et agréable à l'oeil, mais un peu trop "classique", trop typé bishônen (parfait pour du yaoi). Un peu de bishônen n'est pas pour me déplaire, mais, comme je disait plus haut, cela cadre assez mal avec le sujet, ou plutôt la façon dont le sujet est traité ici, puisque Shinsengumi rime souvent avec bishônen. Je pense notamment à l'anime Hakuoki.

 

Pour conclure je dirais que Le loup de Hinata est un manga assez agréable mais je comprends aisement que sa commercialisation ai été stoppé, car pour le public français il est assez peu intéressant. Ou plutôt il doit intéresser fort peu de personne. Pour ma part, je ne le conseillerais qu'au passioné d'histoire japonaise.

 


 

Fiche technique :


Titre VO :  ひなたの狼

Auteur : Saitô Misaki

type : seinen

genre : historique, samouraï (chambara)

année : 2004

nombre de volumes : 5/5 série terminée (commercialisation stoppée)

Editeur VO : Gentôsha

Prépublié dans : Comic Birz

Editeur VF : Kami

Traducteur : Thomas Guillemin

 

Les éditions Kami ont depuis fermé leurs portes, mais on peut encore trouver leurs mangas d'occasion. Quant à l'auteur, Saitô Misaki, deux autres de ses manga sont traduits en français : Taimashin, le carnet de l'exorciste (au dessin seulement) et Drog-on, deux seinen.

 

Pour la petite annecdote, l'auteur à aussi écrit un yaoi : Ultra panic. Bien évidemment il n'est pas licencié en France et je n'ai pas non plus trouvé de scan.

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commentaires

Y
<br /> Je suis totalement d'accords avec le fait que si on ne connait pas grand chose ( voir rien dutout) de cette période nippone il est très très dur de suivre les premiers tomes... Mais ça mis de<br /> côté je trouve que c'est comme même un manga simpas :)<br /> <br /> <br /> et je suis d'accord avec le dessin tout à fait approprié pour du yaoi ;p<br />
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L
<br /> Je l'ai aussi l'Opéra de Pékin. Bien que la suite soit parfaitement possible, on termine quand même ce "voyage" par une fin (la prise de conscience qu'il peut changer les choses). C'est<br /> une fin ouverte, bien que l'auteur ait voulu aller plus loin en décrivant ces bouleversements à venir (relations Chine-Japon). Mais c'est quand même une conclusion, et l'arrêt n'est pas du fait<br /> de Kami cette fois mais de l'éditeur japonais je suppose.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas vraiment ce qui a conduit Kami à sa perte. Mauvais choix éditoriaux je suppose avec des mangas trop peu achetés. Leurs séries sont souvent courtes, ils n'ont pas de série phare<br /> pour faire avancer la machine.<br /> <br /> <br /> C'est dommage mais aucun éditeur n'a souhaité reprendre (même en partie) leur catalogue, c'est dire...<br /> <br /> <br /> On doit avoir 2-3 séries inachevées chez nous (Yodji, Beast of East...)<br />
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L
<br /> Si la commercialisation du Loup de Hinata a été stoppée c'est surtout à cause de l'arrêt des publications chez Kami, ce n'était pas à cause du peu d'attractivité du manga. Ceci dit, la série a<br /> été terminée au moins, d'autres n'ont pas eu cette chance...<br /> <br /> <br /> Kami était vraiment un éditeur foireux...<br />
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B
<br /> <br /> Je n'ai qu'un seul autre manga de chez eux : L'opéra de Pékin. Que j'ai aussi acheté d'occas. Alors je ne peux pas dire que je connaisse cet éditeur.<br /> <br /> <br /> C'est sûr que le fait que l'éditeur n'existe plus... ça stope la commercialisation. ^^' j'y ai pas de suite pensé, faut dire que j'ai vu que l'éditeur n'existais plus qu'après avoir lu le manga<br /> (et écrit ma critique). Ceci-ci dit je persiste à croire que ce manga cible assez peu de gens par sa spécificité, pas tant pas le sujet mais par la façon dont il est traité.<br /> <br /> <br /> L'opéra de Pékin c'est assez spécial aussi, une sorte de série avorté, l'auteur lui-même avoue avoir du bacler la fin. J'ai été étoné de le voir traduit en français. Ce n'est pas que ce soit<br /> intanteressant mais, c'est pas complet. Mais j'ai eu le sentiment de m'être fait avoir. J'ai pris la série complète et je suis resté sur ma faim, avec un plus un mot de l'auteur qui dit qu'il<br /> aurait aimé, si on lui en avait laissé l'opportunité, développer toute une partie qui aurait sans douté plus intéressante que le reste. C'est été encore plus frustrant.<br /> <br /> <br /> <br />

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